Actuellement, les traitements médicamenteux en psychiatrie sont très souvent présentés comme la pierre angulaire des soins dans les troubles dit « sévères ».
De plus en plus, nous assistons à un phénomène d’élargissement des indications de prescription des psychotropes.
Il est courant d’entendre que « la maladie mentale est une maladie comme les autres », de la comparer au Diabète par exemple, justifiant par la même, la prise d’un traitement à vie.
À l'inverse, la manière de réduire ou d'arrêter en toute sécurité les médicaments psychotropes n'est pas largement discutée ou enseignée, ce qui signifie que les personnes prises en charge n'ont souvent pas accès à des conseils ou à un soutien utiles et se retrouvent seules face au sevrage.
Il nous semble important de proposer un temps de réflexion et de transmission lors d’une journée UPForm' pour faire un état des lieux des connaissances à ce sujet et de construire d’autres possibles. Cette journée se déroulera grâce à la participation de personnes directement concernées, ceux que l’on appelle les usagers, de chercheurs, de professeurs universitaires étrangers qui travaillent sur le sujet, mais aussi d’acteurs associatifs engagés auprès des personnes en soin.
Nous vous y attendons nombreux avec votre curiosité, vos questions et vos expériences !
Nous partageons un extrait de l'article de Joan (Comme des fous)
"Doit-on répondre à un comportement inadapté (ou un trouble) par de la chimie ? Il serait illusoire de soutenir coûte que coûte que c’est la faute à cette société si nos comportements sont inadaptés. Tout comme il est illusoire de nous obliger à nous adapter à une société malade. En clair, les comportements inadaptés existent, ce n’est pas que de la faute aux autres si on ne va pas bien.
Mais là où ça se complique, c’est quand on individualise le problème, à tel dérèglement on répond par telle molécule comme s’il suffirait de trouver la bonne molécule et la bonne dose pour chacun.
Ce qui me gêne en premier, c’est bien de devoir ingurgiter des comprimés sans mon consentement, de me voir priver de la possibilité de m’en sortir sans les médicaments. Car des exemples de personnes se rétablissant sans l’institution psychiatrique et sans aide médicamenteuse, ça existe aussi.
Ce qui me gêne en complément, c’est la disparition de la dimension collective. A chacun son trouble, à chacun son traitement. Impossible de politiser la question car impossible de sortir de la vision individuelle et personnalisée du traitement. Les réunions collectives ne servent à rien, la problématisation du conflit on n’en veut pas, on veut juste que tu ailles voir en tête à tête un psy pour te remettre sur pied. Du coup, tu repars avec une ordonnance, la souffrance disparaît un temps et puis comme par hasard elle ressurgit sous une autre forme de manière chronique."
L'article en intégralité: https://commedesfous.com/en-finir-avec-la-camisole-chimique/
jeudi 15 décembre 2022
à partir de 09h00
Pour les professionnels pris en charge au titre de la formation, adressez nous un mail pour établir la convention avec votre institution.
Pour les personnes non pris en charge au titre de la formation, une billetterie est ouverte sur le site helloasso.
Petit message à l'attention de l'internaute
Les GAFAs nous utilisent, nous espionnent, nous formattent et nous manipulent.
Difficile de faire sans à vrai dire, mais à toujours utiliser avec une grande attention.