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Causerie de janvier 2022

Bonjour

 

Cette fois nous étions à Belleville, et plus nombreux, Après une petite introduction de ma part nous nous sommes engagés dans une causerie bien animée :

Parler du psychisme et ses traitements, entre pro, pro et parents/proches, et les personnes souffrantes elles-mêmes alors ? Mais à plus ou moindre degrés nous aussi on souffre psychiquement. Qui ne souffre pas psychiquement? Surtout après ces deux années que nous venons de passer et qui ont affecté nos liens sociaux, le travail, la société et notre mentale. Ca ne va pas, on peut le dire. Qu’est ce qu’on peut faire ? Pouvoir échanger sur des sujets délicats de manière sereine ça peut nous apporter à tous. J’énumère quelques points : Pouvoir médical, Rétrécissement des liens et liens virtuels sans engagement du corps ? Dans notre social nous ne sommes pas encouragés à construire des liens mais juste répondre ponctuellement à des besoins. Un exemple que l’on a discuté pour illustrer ces points c’est autour de la question du vaccin. Dans quel liens un produit que l’on prend peut avoir des effets bénéfique ou pas… Pour terminer mon introduction j’ai dis quelques mots sur Artaud qui en 1948 disait que « l’homme est malade car mal construit » et à Colette Thomas "Vous êtes malade pour tout le mal l'on vous a fait". Nous avons dons à traiter le socius...…

Puis nous avons parlé des associations du 20ème des lieux où tout le monde peut aller pour aider ou apprécier ce qui s’y passe. Dans ces lieux c’est possible d’avoir une place sans avoir l’étiquette de malade. C’est l’esprit d’être ensemble. Une possibilité de s’inscrire quelque part en dehors des structures de soin où les personnes ne veulent pas aller. Par exemple « un frangin en soin depuis 20 ans et qui ne reçoit aucune visite chez lui. Au CMP il va juste prendre ses médicaments".. A part ces lieux autres il s’agit de se demander comment donner envie d’essayer à quelqu’un, car quand quelqu’un essaye c’est que ça va déjà mieux. En psychiatrie, il y a aussi les équipes mobiles, il faut aller vers les personnes et leur centre d’intérêt. Dés fois il y a un déclencheur qu’il faudra inscrire dans un cheminement. « Pour le frangin c’est quand il a récupéré un chien, ça l’avais changé ». En tout cas un rendez-vous par mois ce n’est pas suffisant.

Dans les clubs thérapeutique, les Cattp, nous faisons attention à la vie quotidienne des gens, si quelqu’un est moins bien ou ne vient plus nous prenons contacte, on sonne l’alarme. En faite il y a des moyens mais le problème c’est aussi la volonté de faire, comment éveiller ça ? Il y a des personnes dont les gens ne veulent pas s’occuper et ils en ont même peur.

Et parfois selon les directions, les gens extérieurs au secteur ne sont pas bienvenus même au sein d’un club. Un club peut devenir aussi bureaucratique qu’un secteur ! Souvent il faut qu’au moins un médecin soutienne ce travail d’ouverture au quotidien.

Mais cette ouverture c’est aussi dans la société civile qu’il faut l’implanter… générosité et le désir de se mélanger. Qu’est ce que c’est que d’être là ? Le soin ? Quand tu accueille, est ce un patient ? Tu en fais un patient ? La vertu de l’action, de faire ensemble. Dans un club thérapeutique nous ne faisons pas de planning pour les prochaines années, presque au jour le jour car sinon on a tendance à vite être périmé. Or depuis le Covid la rigidifications est plus décomplexée. L’institution rigidifie alors que si nous comptons sur l’envie, la motivation des gens à continuer ça devient possible. Comment détourner cette rigidité qui empêche de travailler ? Obligation de louvoyer ? Ne pas trop faire appelle à la direction ? Compter sur la responsabilité individuelle. C’est là encore que le soutien devient primordial. Il s’agit de faire prévaloir le bon sens à la règle. Surtout qu’avec le Covid et les règles et interdits qui vont avec il y a un désintéressement de beaucoup de personne pour le collectif et c’était déjà la tendance avant.

Il est important pour chacun d’avoir quelques personnes avec qui il est possible de faire. Dans le film le « grand ordinaire » le réalisateur, Mathieu Kieffer, qui a beaucoup souffert de TOC et de moment de panique et d’angoisse disait qu’il avait pu s’en sortir quand par la rencontre d’un autre (un psy) l’altérité avait commencé à exister pour lui de nouveau.

J’avais aussi parlé de la venue d’un acteur et auteur avec sa pièce sur l’apprentissage du langage. Fréderic Danos sera avec nous le premier dimanche d’avril.

 

Prochaine causerie le dimanche 6 février au 24 rue Ramponeau à 15h. Si vous ne voulez plus recevoir le mail sur les causerie faites le moi savoir. 

 

Amitiés 

 


Publié le Samedi 01 janvier 2021
Modifié le Vendredi 08 avril 2022